Ariadne auf Naxos

En cette fin d'année, on se doit d'aller à l'Opéra : pour une raison inconnue, aucune loi n'a été votée en ce sens, mais peu importe. Malheureusement, si vous aimez que la danse et n'avez pas pris de disposition ces six derniers mois, ce sera bien difficile de se rendre aux soirées Balanchine/Brown/Bausch ou au Lac des Cygnes. Mais côté opéra, en revanche, c'est plutôt vide : la rafraichissante Fiancée Vendue de Smetana est loin d'afficher complet à Garnier, mais c'est surtout sur Ariadne auf Naxos de Richard Strauss, à Bastille, qu'il faut insister. Déjà, parce que c'est excellent. Ensuite, parce que c'est honteusement vide, à tel point que pour le 25 décembre, une place achetée donne droit à une place gratuite. Donnée jusqu'à la fin de l'année, cette oeuvre magistrale vaut vraiment le coup -- d'ailleurs, je l'ai déjà vu deux fois, plus une séance de travail en pré-générale.

Et puis, si la tradition est d'écouter du Strauss en fin d'année, échanger la crème fouetté viennoise de Johann contre le sublime de Richard ne peut que largement faire gagner au change...